Ma pratique
de consultation individuelle…
Pour la pratique en consultation individuelle,
j’interviens à 3 niveaux différents,
selon une approche et des techniques
propres à chaque niveau…
Soutien psychologique
« Je vis un moment difficile suite à un événement »
Les circonstances pénibles du moment peuvent
générer chez la personne tout un mal-être dont elle a grand peine à se sortir.
Il peut s’agir de la disparition d’un être cher, d’une rupture amoureuse, de la perte du travail, du diagnostic d'une maladie, etc.
Il va là s’agir d’un soutien psychologique dans le cadre d’un deuil à vivre (deuil de l'être cher, de la santé, du travail,...).
Mon travail consiste alors à aider la personne à accueillir en elle, à faire place à ce qui lui semble complètement impossible à accepter.
L’écoute empathique, l'accueil est ici l'outil de travail essentiel. Je mets au service de cette écoute toute mon expérience professionnelle face à la souffrance (parfois très forte comme pour ces femmes victimes de violence conjugale, pour certains enfants placés en enseignement spécialisé, etc.). Et bien sûr, de ma propre expérience de vie jalonnée, elle aussi, de deuils : perte d’êtres chers, ruptures amoureuses, séparations, etc.
Je peux collaborer avec des professionnels d’autres domaines : massages, sophrologie,… où un bien-être est recherché sans aucune intention d’analyser, de creuser. Sans non plus de fuite vers les « hautes sphères ». Et à cette dernière condition, le yoga, le chi-gong, le tai-chi-chuan, la méditation (traditionnelle ou celle dite de « pleine conscience ») peuvent être d’un beau secours.
Psycho-analyse du « moi »
« Je ressens une souffrance, une difficulté de vivre,…
Je ne me comprends pas. »
C’est le principal de ce en quoi la personne croit, tout ce qu’elle pense être elle-même, qui paraît être remis en cause. Et cela est générateur d’une grande souffrance, d’une grande insécurité.
Même si un événement extérieur peut avoir révélé ce mal-être, il n’en est pas la cause principale. Celle-ci est à chercher dans la manière elle-même dont la personne a tendance à se définir : sa représentation d’elle-même et partant, sa représentation du monde.
C’est donc ici sur les mécanismes de la machinerie du « moi » qu’il s’agit de porter son attention.
Tout ce travail implique de développer progressivement chez le consultant une position psychique nouvelle qui est celle du témoin neutre de ce qui se passe en lui afin de sortir des représentations automatiques de soi, des autres et du monde, pour saisir la mécanique même de ces représentations. Il s’agit bel et bien d’un apprentissage. Un apprentissage qui vise la découverte.
On pourra parler, pour ce travail, d’une psycho-analyse (pas seulement –loin s’en faut- d’une psychanalyse), d’une psycho-estime de soi (une meilleure connaissance de soi), d’une psycho-observation de soi.
Pour ce travail, l'IFS (Internal Family System), travail sur la "famille intérieure", est ma référence principale. Je garde, en toile de fond, ce que j'ai glané dans mon propre parcours personnel et professionnel, et que je trouve pertinent et opérant. Dans la psychanalyse freudienne : inconscient, travail du rêve, le moi,...; dans la psychanalyse lacanienne : le désir, le Sujet,...; dans la psychanalyse jungienne : animus et anima, persona, archaetypes, inconscient collectif, processus d'individuation, imagination active,...; ainsi que la notion d' "enfant intérieur" (qui sera vue ici comme une forme possible d'exilés) et celle des transes hypnotiques de l'enfance (où l'exilé s'amalgame à la personne). Dans le travail sur la famille intérieure, on essaie d’appréhender le « moi » comme un système tel qu’il se présente, en parts distinctes, de voir les rapports que ces parts entretiennent entre elles et cela, c’est ce qui est le plus original dans cette approche, en entrant en relation avec ces parts.
Les professionnels avec lesquels j’aime collaborer à ce niveau de travail sont les mêmes qu'au niveau d'approche précédent. La sophrologie comme les pratiques traditionnelles (yoga, etc.) peuvent être de puissants révélateurs des mécanismes du « moi ». Leur observation attentive et leur analyse n’est cependant pas de la compétence de ces techniques elles-mêmes. Et bien sûr, j’émets les mêmes réserves que précédemment sur « l’envol prématuré » que de telles approches sont susceptibles d’engendrer. Si se décoller du moi reste comme un point de visée, tenter l’opération trop tôt, avant que le « moi » ne soit suffisamment circonscrit, va faire de ces belles pratiques le repas favori du « moi » qui va s’en nourrir pour se renforcer plus encore.
J’ajouterai à ces pratiques celles de certains kinésithérapeutes qui pratiquent la thérapie manuelle. La décrispation de certaines zones corporelles, la meilleure circulation de l’énergie dans le corps, l’évacuation de certaines toxines, la meilleure sécrétion de certaines hormones, etc. peuvent ouvrir de nouveaux champs d’investigations dans des couches non encore explorées du « moi ».
Un mot particulier de la méditation (ou son appellation plus à la mode : « pleine conscience ») que j’ai beaucoup pratiquée : elle participe de l’entraînement à ce centrage sur soi et à l’accueil inconditionnel de ce qui se passe en « moi ». A ce titre, elle est très utile. Je ne peux cependant pas suivre ces techniques et approches lorsqu’elles n’accordent aucune importance à cela même qu’elles viennent à révéler. Dans mon travail, ce qui est soulevé par l’observation neutre de soi, par l’introspection, est extrêmement important à travailler pour saisir non pas « Qui je suis ? », mais « Comment je construis ce rétrécissement que j’appelle « moi ? Comment ça fonctionne en « moi » ? » .
Les mêmes remarques s’appliquent à l’auto-questionnement quantique, moins connu.
Au-delà du « moi »
« Je vis des moments de plénitude
mais je suis empêché(e)
de les vivre entièrement
ou de les vivre souvent.
Cela génère en moi une frustration, un mal-être, une souffrance même… »
La personne a découvert qu’il y avait « un monde au-delà du « moi » ». Cependant, la machinerie du « moi » fait régulièrement retour pour fermer un champ de conscience qui peut être bien plus ouvert à certains moments.
Le travail va consister à suivre ces mouvements de rétrécissement et d’élargissement, un peu comme une gymnastique, en vue d’assouplir une conscience qui a trop souvent encore tendance à se recroqueviller, à se rétrécir sur le plus connu, c’est-à-dire sur la machinerie du « moi » et ses mécanismes particulièrement bien huilés.
C’est un au-delà du « moi » qui est ici visé par le travail.
A ce niveau, l’observation active des mécanismes du « moi » avec augmentation de la présence de Self est le moyen principal utilisé.
Les références à tous les grands courants de spiritualité (bouddhisme, christianisme, soufisme, ou laïque, comme André Comte-Sponville), la psychanalyse jungienne (aec la notion d’inconscient collectif et d’archétype), etc. sont en filigrane du travail à ce niveau.
Toutes les pratiques déjà citées de quelque courant que ce soit sont bienvenues, la personne ne risquant plus de se fourvoyer avec de telles pratiques puisque ce n’est plus (ou beaucoup moins) son « moi » qui est aux commandes de sa vie. Et chacun fera selon la coloration qu’il donne à son ouverture.