Ecrits de psychopratique

 

 

 

 



L’écoute « au naturel » (2014)

 

« L’écoute est-elle naturelle ? -Non !

L’écoute est-elle naturelle ? -Oui !...

 

Si je suis rempli de bons sentiments et de bonne volonté, si j’ai assez facilement une « bonne oreille », si je me mets en position d’écoute sans trop me forcer, etc., j’aurais vite tendance à dire que cette écoute que je mets là en œuvre est « naturelle ». « C’est ma nature d’écouter » pourrait-on entendre. Je pourrais le voir comme une caractéristique de ma personne, jusqu’à, pourquoi pas, en faire une activité, voire un métier.

D’un autre côté, l’écoute dont j’ai envie de parler et qui semble si « naturelle » par son évidence, si nue, est-ce la même que celle que j’évoque là ? -Non ! » (…)

Lire la suite

Faut-il comprendre ce que l’on écoute ? (2014)

 

« Tout va dépendre de QUI veut comprendre. D’où s’origine cette volonté. Si elle vient de notre « moi » qui veut savoir, pour se rassurer, pour s’inquiéter, etc., la réponse fournie ne sera qu’un encombrement supplémentaire.

Si, par contre, la question émane de notre espace libre, la réponse donnée sera une chance d’ouverture pour l’écouté comme pour l’écoutant. » (…)

Lire la suite

La supervision d’équipe (2012)



La supervision prend place dans le contexte d’une équipe d’intervenants qui interrogent leur pratique professionnelle. Ces personnes sont amenées à rencontrer « la substance humaine », matière susceptible de les toucher eux-mêmes dans leur propre humanité. Ce contact ne manque généralement pas de générer des questions quant à l’amélioration de l’intervention, et de souligner des difficultés qui se traduisent diversement : sentiments de difficulté à atteindre des objectifs ou à sentir le sens du travail, vécus personnels difficiles, sensations de vivre des situations éprouvantes, sentiments d’échec, questionnements quant au travail, découragement, problèmes relationnels, etc. (…)

Lire la suite

Au bord de l’intérieur.

Une réflexion sur le cadre en conseil conjugal

(1999)

 



 

Mémoire présenté pour l’obtention du titre de conseiller conjugal et familial.

 

Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.

C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard.

C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours,

Une heure des autres heures.

 

Antoine de Saint-Exupéry

Le Petit Prince

 

Résumé :

 

Dans ce travail sont repris trois aspects de la définition du cadre :

 

Ÿ  pour définir, cerner ce qu'est le cadre en conseil conjugal; le cadre dans ce contexte de travail se doit de délimiter ce qui se passe en séance de ce qui se passe ailleurs, non seulement ailleurs dans la vie sociale mais aussi ailleurs dans d'autres pratiques d'aide, d'autres pratiques à visée psychothérapeutique;

Ÿ  pour tenter de comprendre comment, le cadre du conseil conjugal ainsi défini, permet un mouvement, permet que quelque chose se passe, un processus;

Ÿ  pour, suite à ce travail de définition et de compréhension, mieux définir le conseil conjugal lui-même.

 

Le cadre est souvent présenté comme quelque chose de fixe et de statique, une sorte de contenant où se produit le travail. C’est là sans aucun doute une de ses fonctions, mais ce n’est pas la seule. Le cadre est aussi partie active dans le travail.

Après une étude de ce qu’est le cadre en psychanalyse (approche dans différentes écoles, précisions de ce qu’il recouvre, ses diverses fonctions (contenance, limitation, symbolisation) et son fonctionnement dans la pratique), le cadre est abordé dans le domaine du conseil conjugal.

Par trois exemples cliniques (une femme, un homme et un couple), il est montré l’intérêt de travailler le cadre en séance avec les consultants.

Et l’auteur de conclure :

« Comme j'ai tenté de le montrer, le cadre au sens large est un véritable outil dont il faut apprendre à se servir. Le but n'est pas seulement de le tenir en main, mais de l'utiliser et de le penser, ... et cela prend des années, une vie entière sans doute, de pratique et de réflexion. Car il est d'un maniement subtil qui ne se laisse pas réduire à une soumission au diktat surmoïque du "bon cadre". Il n'y a pas de cadre idéal, pas de cadre-type, ... il n'y a que des effets de cadre. Et que ceux-ci soient dus au client ou au conseiller, l'important est de les penser. Le cadre parle à qui veut bien l'entendre. »

Avant d’ajouter :

 

« En travaillant avec le cadre, nous sommes toujours amenés à travailler avec les "moyens du bord". »

 

 

Accéder à l’entièreté du texte